Jean-Louis Ficheroulle est un modeste fonctionnaire, dont la vie est réglée comme du papier à musique, entre son épouse Liliane et son travail d’encodeur dans administration kafkaïenne. Jusqu’au jour où l’arrivée d’un nouveau chef de service va bouleverser sa vie… et ses certitudes.Quand le dialogue n’est pas là, il faut bien s’appuyer sur le langage du cinéma. Sans quitter le registre comique quelque peu grinçant dans lequel il excelle, Diskeuve s’avère aussi particulièrement efficace dans le registre du burlesque, avec la complicité de comédiens qui semblent s’être beaucoup amusé à forcer le trait, juste ce qu’il faut. Pour pallier l’absence de la parole, la réalisation se montre inventive. Décors évocateurs qui en disent long sur l’ennui insondable caractérisant la vie de Liliane et Jean-Louis, accessoires bien choisis, montage dynamique… et ça et là quelques gros plans qui en disent plus que de longs discours. Une incursion rare du cinéma belge dans le non-sens, qui délivre au final un message libertaire réjouissant : que du bonheur!

Travaux réalisés: Perche et montage son